Aller directement au contenu

Mois : juin 2008

Les Musées de l’Horreur (II) : La Pâte Alimentaire

Mon premier post sur le sujet ayant été largement plébiscité (on compte d’ores et déjà un commentaire et il n’est même pas de moi), je reviens pour un second épisode de ma série intitulée : “Les Musées de l’Horreur”.

Aujourd’hui, découvrons ensemble le Musée de la Pâte Alimentaire à Rome ou plutôt le Museo Nazionale delle Paste Alimentari (je parle couramment l’italien littéraire).

Oui, on distingue clairement les musées consacrés à la pâte alimentaire de ceux qui s’intéressent à la pâte non alimentaire. Avec la pâte non alimentaire, on construit des baraquements pour les SDF. Avec la pâte alimentaire, on fabrique des pâtes à limes en terre (magistral jeu de mot pourri). Suis un peu, cher lecteur, parce que cet article promet d’être âpre, aride et intense.

Musée de la Pâte Alimentaire

Le musée donne sur la Piazza Scanderberg. On y entre par une porte (remarque le souci du détail) vitrée automatique et il y a même une petite rampe pour les handicapés, parce que de l’aveu même de la caissière, ce serait dommage qu’ils ne puissent pas y avoir accès. Celle-ci informe le chaland qu’il y a deux visites possibles : la rapide qui ne consiste qu’en deux demi-étages et la grande où l’on peut accéder à tous les étages (et malheureusement, précise-t-elle, cette visite n’est pas accessible aux handicapés, et c’est quand même bien dommage, parce que c’est là que c’est le plus beau).

Le prix est de 10 euros pour la complète (jambon, œuf, fromage) ou 5 euros pour la réduite. Obligation est faite de prendre l’audioguide, je comprendrai mieux pourquoi une fois à l’intérieur.

Je me décide pour la version courte, parce qu’en même temps, je sens déjà que ça va pas être super et j’ai été lâché par tous les autres touristes qui ont trouvé que c’était de la connerie sans nom d’aller visiter ce musée alors qu’il y a un peu mieux à faire d’un point de vue culture à Rome.

Je chausse donc mon audioguide et pousse la porte du musée après avoir donné mon ticket à la fille de la caisse qui a retiré son costume de caissière pour endosser celui de guide. Je suis seul dans le musée, chic, je vais pouvoir voler des trucs. Mais en fait non : la caissière-guide va me coller aux basques tout le long de mes pérégrinations.

musee_1.jpgLa visite commence par la “Salle du blé” qui présente du blé (hum) à différents stades de sa pousse. D’abord sous forme de graines, puis sous forme de tiges et enfin sous forme d’épis.

Fascinant.

Des coupes de terrain montrent le genre de terre dans lequel il est le plus propice à pousser.

La pièce suivante dévoile une machine qui fabrique les pâtes et notamment comment les différentes formes sont obtenues. Un schéma au mur (qui ressemble à s’y méprendre à celui qu’avait réalisée ma classe de quatrième au retour du voyage scolaire en Angleterre sous le préau de l’école) explique pourquoi les pâtes al dente sont plus digestes.

L’audioguide s’avère un précieux atout pour s’attarder dans la pièce sinon, en moins de trois secondes, on se serait cassé.

Comme j’ai choisi la visite rapide, je n’ai pas le droit de traverser tout un pan du musée où l’on apprend pêle-mêle les raisons des formidables qualités nutrionnetlles des pates, les ustensiles nécessaires à la fabrication de pâtes chez soi et surtout une magnifique chaîne de production ininterrompue.

musee_4.jpgDans la salle industrielle archéologique, on peut découvrir un large mortier dans lequel on écrasait le blé il y a cent cinquante ans. Il consiste en réalité en une énorme baignoire en pierre. J’ai l’esprit qui part à la renverse devant tant de beautés.

Dans la salle Travaglini, quelques gravures montrent des italiens du seizième siècle en train de pétrir le blé pour faire écho à la machine industriel ultra-sophistiquée que je viens de découvrir juste avant.

J’arrive enfin à ce qu’il est commun d’appeler le clou du musée. La salle Valeriani. C’est pour ainsi dire la raison qui pousse tous les visiteurs à venir découvrir ce musée.

Qu’est-ce donc ?

C’est une collection extraordinaire de photographies de personnalités du cinéma hollywoodien en train de manger des pâtes, dans des films ou dans la vie. Avec des légendes tout simplement renversantes comme sous cette photo de Marlon Brando : “Marlon Brando alias Don Corleone mange des Fusilli à la Roquette dans Le Parrain de Francis Ford Coppola” ou bien encore “Steve McQueen déguste des Tagliatelles avant de reprendre le tournage de Bullit“. Le tout est accompagné par l’audioguide : “Découvrez dans cette salle la plus grande collection de photographies de stars en train de rendre hommage à la nourriture italienne”.

Et c’est là que mon cerveau a explosé.

Photo de l’entrée du musée trouvée sur flickr.

48 heures par jour : Relativité Restreinte

Dans un contexte délicat entre le gouvernement et l’éducation nationale, il faut féliciter la pugnacité de certains créateurs qui n’hésitent pas à remettre cent fois sur le métier leur ouvrage. Ainsi la réalisatrice et scénariste Catherine Castel s’est associée avec Serge Adam pour l’écriture d’un film étonnant : 48 heures par jour.

En partenariat avec le Palais de la découverte, 48 heures par jour est une voyage fascinant dans le monde de la physique et celui de la théorie de la relativité par le prisme d’une vie de couple. Le titre est une allusion à peine voilée au repli du temps lorsqu’on se déplace à la vitesse de la lumière.

Bruno Tellier (Antoine de Caunes) est un physicien émérite qui rêve de participer à une mission vers Mars (hommage à Brian de Palma). Mais sa femme, Marianne (Aure Atika) ne l’entend pas de cette oreille. Hors de question de garder les gamins pendant cinq ans, durée prévue du voyage. Elle ne laissera partir Bruno que le jour où l’on pourra voyager à la vitesse de la lumière.

Bruno tente de lui expliquer que ça ne changera rien, parce que même si le voyage ne dure que quelques heures pour lui, sur la terre, des années se seront écoulées.

Mission to Mars

Intervient alors Einstein qui rappelle – au cours d’une séquence hilarante – sa théorie de la relativité restreinte qu’il conclut brillamment et dans un langage accessible à tous par la loi de conservation de la masse.

Einstein au téléphone

Juste avant son départ, Bruno prend une photo de sa femme pour se faire un joli souvenir.

Clic Clac Kodak

Mais le bus qui le conduit vers Kourou où l’attend la navette spatiale traverse malencontreusement un passage à niveau au moment où un train passe et qu’une vache broute. Bruno meurt dans les minutes qui suivent le drame.