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Catégorie : Ha ha

Gare à la gare hagarde

Sociétés-écrans

Mesdames, messieurs. Bienvenue à la gare de Lyon, la gare SNCF opérée par SNCF Gares et Connexions et Île-de-France mobilité pour tous vos transports interurbains. Nous sommes heureux de vous accueillir de 7h à 22h. Vous pouvez vous restaurer dans un de nos nombreux restaurants opérés par Gare et Connexions « Bon Appétit », la nouvelle entité gérée conjointement par le service historique « Plateaux repas » de SNCF Gares et Connexions et la filiale « Rail Snack » d’Eurest.

Pour une pause détente, pourquoi ne pas vous rendre dans l’espace « Chill and Fix », un service entièrement dédié à la relaxation de notre prestataire privilégié Urban Yoga ?

Vous pourrez pendant ce temps échanger votre billet ou en acheter un nouveau sur notre site sncf-connect, développé par SNCF Digital et opéré par SNCF Web et Digital (qui, contrairement à ce que le nom pourrait faire croire, ne partage aucun capital avec SNCF Digital, les deux entités étant strictement séparées, même si des prestataires peuvent être amenés à travailler pour l’une ou l’autre des sociétés). Si vous possédez une carte de réduction vendue par SNCF Cardéodis, merci de vous rendre sur les machines dédiées. Elles sont facilement identifiables grâce à leur fanion jaune et vert.

La voie de votre train sera annoncée vingt minutes avant son départ grâce au système de sonorisation « Sons en Gare », un service administré par SNCF L’Audio, une filiale à participation mixte entre SNCF Services Audio et Deviallet. Les voix artificielles sont le fruit de notre nouvelle entité, SNCF Artificial Sound.

Votre train sera mis en place par SNCF Garage en gare, opéré par SNCF Trains et Conducteurs, sous licence SNCF Conducteurs de Grandes Gares. Attention, seuls les trains TGV Inoui peuvent être mis en place par SNCF Garage en gare. Pour tous les trains Intercités ou régionaux, la mise en place est gérée directement par les opérateurs, comme Région Île-de-France mobilité ou SNCF Région Île-de-France. Notez que les titres de transport dépendent du transporteur. Les places à bord de ces trains ne sont pas garanties.

Une fois dans le train, vous serez accueilli par Thomas, le chef de bord, salarié de SNCF Chef de bord, et contrôlé par Marc et Béatrice, salarié de SNCF Contrôleurs. Le ménage sera effectué par Gaby, de la société Altinet. Votre barista, Michel, opère le wagon-bar pour SNCF Restauration, qui n’a pas de lien avec Gare et Connexions « Bon Appétit » (cette société ne gère que les services de restaurations en gare). Votre conducteur André vous accompagnera jusqu’à Lyon. André, bien sûr, salarié de SNCF Conducteurs TGV, détenue à part égale par Réseau ferré de France, Réseau de signalisation de France, Ballast Inc., et SNCF.

Nous vous remercions d’avoir voyagé sur nos lignes, et voici une aspirine pour vous remettre. Bonne journée avec nos millions de sociétés.

C'est plus pour un essai

Il y avait un blorgue ici

Ça fait bien longtemps que je n’avais pas rouvert WordPress – mon dernier article a été publié sous la version 2.0 de l’éditeur de blog – et la dernière mise à jour m’a tenté. je me suis dit : « Et si j’essayais le nouvel éditeur ? ». Alors voilà, j’essaie.

Premier constat, ça a changé, dites donc. Ils ont refait la peinture et un coup de polish. Dorénavant, j’ai des alertes du plug-in Jet Pack a peu près à toutes les pages du compte administrateur. C’est fâcheux, mais puisque c’est l’unique solution pour WordPress de se faire des sous, je ne dis trop rien. Après tout, ça fait dix ans au moins que je l’utilise gratuitement.

Et maintenant, parlons de ces histoires de blocs. Je teste le truc, je peux coller ici un calendrier. On se croirait sur SNCF Connect comme ça :

décembre 2024
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9101112131415
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23242526272829
3031  

Magnifique, non ? (Ne cliquez pas sur le mois, ça va vous faire basculer dans les archives).

Je peux aussi ajouter une image, alors allons-y.

Un meme qui montre deux personnes au bureau et qui plaisante sur le sarcasme de l'un fait à l'autre.
Ceci est un meme (j’en profite pour tester la fonction de légende)

C’est dingue. Quand je pense qu’avant il fallait enchaîner les <img style = « center » > ou je ne sais plus trop quoi.

Tiens, je peux même mettre en avant des trucs ? Hum, je pense que ma page va plus passer la validation w3c.org. Mais en même temps, tout le monde s’en fout aujourd’hui. Les pages sont grosses comme des vaches dopées aux stéroïdes. Rien d’optimisé, 4 000 pubs qui se chargent partout et qui chassent les blocs les uns après les autres, ce qui fait qu’on clique in fine à côté de ce qu’on veut et on se retrouve avec six mois de pubs pour un canapé convertible Conforama.

Car ma vie c’est un manège
Et mon Dieu que ce manège tourne bien

Nicoletta

Je viens de vous coller une citation.

Le truc, c’est que je pense que c’est bien plus joli dans l’éditeur que ce ne sera avec mon thème antédiluvien. Ça fait au moins 7 ans que c’est le même.

Bon, qu’est-ce que je peux tenter encore ?

Composition remarquable réalisée le jour où j’ai branché pour la première fois mon clavier à mon portable

Ah tiens. La légende ci-dessus ne s’affiche pas en petit. Hum… Va falloir régler ça.

Par contre, on ne peut pas ajouter une vidéo ? C’est dommage, ça.

Choses à faire

  • Écrire plus souvent sur mon blorgue
  • Décider si je vais voir Parsifal à l’Opéra de Paris ce week-end
  • Ne pas utiliser mon temps de travail pour tester le nouvel éditeur de WordPress
  • Ne pas utiliser mon temps pour tester le nouvel éditeur de WordPress pendant mon temps de travail pour régler le problème de la légende du fichier audio.

Je sais pas trop à quoi ça peut servir de coller des boutons, mais ça occupe de l’espace.

Ça y est, j’ai fait le tour. Il me reste la gallerie et les archives, mais j’imagine que c’est plutôt pour la barre latérale. Je vais pouvoir travailler sur un sujet plus sérieux : mon travail.

Reste à savoir si je publie ce truc inutile…

Je vais me gêner, tiens.

2015, un grand cru

Quelle année, mais quelle année ! Ah, c’est simple, à la seule idée, ce matin, de faire comme tout le monde mon traditionnel bilan de l’année passée, j’ai eu une exaltation de joie (je déconne, cherchez pas, je crois jamais avoir tracé un seul bilan de ma vie, ou alors seulement un dépôt de bilan à la demande de mes créanciers, associé à un surendettement chronique).

J’ai a-do-ré tous les jours de 2015. Franchement, je sais, vous allez me dire « Euh… T’as fumé la moquette, Romain ? » (accessoirement, je pense qu’on ne dit plus cette expression depuis le milieu des années soixante-dix). Non. Non. NON. Trois fois non !

Mais pour apprécier cette année, il faut arrêter de la regarder par le prisme biaisé des merdias et des journalopes. Il faut un peu ouvrir les œillères, regarder au-delà du mur, plonger dans ses chakras et les samossas dans la friteuse.

D’abord à titre purement personnel : en 2015, j’ai fêté mes quarante ans. Rien qu’à l’écrire, je ne ressens absolument pas une grosse dépression venant de l’ouest plongeant la France sous un ciel clément pour tout l’hiver. Quelle joie ! Quarante ans, enfin ! J’ai réussi à vivre un peu plus d’une moitié de vie. C’était pas gagné. Heureusement, mes parents ont eu à leurs charges les trente-cinq premières, sinon j’aurais déjà fini sous les ponts. Et quels accomplissements ai-je réalisés… La liste est tellement longue : j’ai réussi à ne jamais écrire de roman, contrairement à de nombreux confrères journalistes. Je n’ai absolument pas évolué professionnellement. Je gagne même moins bien ma vie qu’avant. Pas grand-monde qui peut se vanter de ça… Et surtout, je n’ai aucune perspective d’avenir : mon salaire n’a pas bougé depuis cinq ans et restera le même en 2016, aucun poste ne s’ouvre à l’horizon, personne ne me réclame à corps et à cris et tente de me débaucher à coups de stock options et de parachutes dorés. Je n’ai donc aucun besoin de montrer le moindre engagement et le moindre dévouement et le moindre enthousiasme pour mon travail. De quoi me plaindrais-je, franchement ?!

Ensuite, j’apprécie de plus en plus ma vie de banlieusard. La banlieue, c’est gé-ni-al. Bien sûr, vous ne vous en rendez pas compte, mais on a tout avant les autres. Par exemple, la fermeture des transports en commun chaque soir avant ceux de Paris. Bisque bisque rage, les parigots ! Autre exemple : vu que ma fenêtre donne sur l’entrée de l’A6 dans la capitale, j’aurais sans le moindre doute un cancer dû à la pollution avant tous ceux qui habitent à la campagne. Et toc ! En plus, de l’autre côté de la rue, il y a une épicerie qui est ouverte tout le temps. Je crois qu’elle ne ferme que de 9h à 9h30, c’est tout. Ce qui veut dire que j’ai jamais à m’en faire s’il me manque mes deux flasques de Smirnoff et mes trois litres de bière quotidiens pour me mettre minable avant de m’endormir tout habillé sur mon canapé devant Top Chef. Si c’est pas la belle vie, sérieusement, je sais pas ce qu’il vous faut.

Et puis, merde, même à l’échelon international, cette année a été merveilleuse. Regardez les autres cons de Daesh : ils ont sauvé l’industrie de la presse alors qu’elle était en pleine déconfiture. Les ventes des journaux relancées, les chaînes de télé employant des stagiaires à tour de bras pour les former… À bien y regarder, ils ont plus fait pour réduire le chômage que le gouvernement. Pareil pour la culture : dorénavant, les gens affluent à la Philharmonie de Paris ! Tout le monde sait très bien qu’il n’y a aucune chance que des terroristes viennent avec des kalachnikovs massacrer les férus de musique classique. Eh ouais, les classicos prennent leur revanche. C’est fini le rock ! Lemmy de Motörhead l’a si bien compris qu’il a préféré ne pas passer l’hiver.

Mais attendez, attendez, il y a mieux : la montée de Marine Le Pen, c’est peut-être pas une bonne nouvelle, ça ? Pour une fois qu’un truc marche bien en France, et on se plaint ! Quand on se rappelle que le papa a débuté sa carrière comme éditeur de disques vinyles des discours de Hitler et qu’on voit où toute cette petite smala est arrivée, ça fait plaisir. L’esprit d’autoentrepreneur, y a que ça qui fonctionne. Enfin, tout le monde ne le comprend pas, malheureusement. Demandez à la bonne à tout faire d’Inès de la Fressange. Tiens, c’est peut-être mon seul bémol de 2015. Pauvre Inès… Elle et son mari, Denis Olivennes, se retrouvent devant la justice, attaqués par leur domestique pour « travail dissimulé et licenciement abusif ». Non, mais n’importe quoi. Elle était payée rubis sur l’ongle de sa patronne et résidait dans une bicoque en lisière de forêt pour moins de 350 euros par mois qu’elle payait à ses employeurs. Qu’elle cherche une telle place à Paris, tiens. Ça, vous voyez, ça m’énerve. Mais qu’on laisse les gens riches tranquilles, nom de Dieu ! Ah, non, vraiment ça me met hors de moi. Je serais eux, je ne comprendrais pas cet acharnement.

Enfin, l’apothéose : la déchéance de nationalité pour les terroristes. Ça, ça fait plaisir ! Ça finit bien l’année, ça ! Enfin un gouvernement socialiste qui – contrairement à ce triste sire de Jospin – démontre avec brio que, même au pouvoir, on sait rester des guignols. Et ça, c’est vraiment l’esprit français ! Vivement 2016.

Monde de merde

L’impitoyable jury des villages fleuris

À chaque fois que je rentre chez moi, j’ai l’occasion de voir ce super panneau devant l’entrée de la ville de proche banlieue de Paris qui m’accueille pour dormir à l’intérieur de ses frontières, moyennant la ponction de mes maigres économies pour m’y acheter un appartement et y payer les taxes d’habitation et foncière associées. Disais-je donc, je vois ce panneau :

Ville 1 fleur

Et, ne mentons pas, c’est risible. Et c’est risible pour deux raisons.

Première raison : faut-il vraiment se vanter quand on a une fleur sur quatre attribuables ? Est-ce qu’un parent sensé magneterait (du verbe magneter, v.i. du premier groupe : qui colle quelque chose sur un réfrigérateur grâce à un magnet ou un aimant décoré) le dernier devoir de math de son gamin si la note était de 5/20 ? Non, je demande.

« Bravo, Junior, c’est super bien 5/20, on va le magneter sur le frigo et je vais le montrer à tous mes amis, parce que franchement, c’est la classe ! ».

Obviously not. (Je sais pas, en ce moment, j’ai pas envie d’écrire très français, une dérive sûrement due à mon passage dans la presse d’enculeurs de mouche).

Oui, vous allez me dire : « Non, mais t’es con ! C’est super déjà une fleur. Est-ce que tu reproches à un mec qui a une étoile au Michelin de l’arborer fièrement sur la devanture de son restaurant ! ». Vous avez raison. Mais si mon premier argument vous laisse de marbre par son évidente mauvaise foi, permettez-moi dans ce cas de vous présenter le suivant.

Seconde raison : en admettant que « WOUAHOU, UNE ÉTOILE, C’EST SUPER ! », reconnaissez que dans le paysage urbain des banlieues parisiennes où le béton a remplacé la moindre trace de verdure, UNE étoile pour n’importe quelle ville qui fait le tour du périphérique, c’est de la véritable connerie. Si je devais faire une comparaison qui vous soit accessible, je dirais que c’est comme si les Mc Donald’s avaient une étoile au Michelin ou une toque au Gault & Millau. Là où j’habite, il y a un parc absolument dégueulasse sous l’autoroute et un autre parc plus joli (toutes proportions gardées) avec des allées bétonnées, la pelouse étant bien sûr interdite. Il est minuscule, et il est fermé après 16 heures.

Conséquence de mes réflexions, je suis allé voir comment étaient attribuées ces fameuses étoiles. Il y a donc tout un protocole qui a l’air bien chiant pour qu’un inspecteur vienne visiter votre ville ou village et cet inspecteur attribue des notes sur des critères établis par je ne sais qui, mais on s’en fout.

Ce qui est marrant, c’est qu’on peut accéder à la liste des critères. Ce que j’ai fait. Et c’est très intéressant.

Il y a 6 points différents, et grosso modo, le juge attribue une note : « Inexistant / Initié / Réalisé / Conforté ». Exemple (c’est petit, mais tu peux cliquer d’ssus) :

Grille 1

Ou :

Grille 2

Mais, plus étonnant, pour certains critères, même si le juge considère que c’est « inexistant », la ville a QUAND MÊME le droit à une étoile. Genre, t’as pas répondu à la question, mais t’as un point de toute façon. Je sais pas pourquoi. Ça ne fait aucun sens. Et c’est ça sur quasiment un critère sur deux. Ce qui veut dire qu’en gros, tu n’as pas une plante dans ta ville, mais tu peux quand même avoir le Graal de la première étoile :

Grille 3

Pas de diversité ? Pas grave, une étoile ! Pas de concertation avec la population, bah deux étoiles, c’est du beau travail de pas l’avoir fait !

Et puis, parce qu’il faut bien aider les villes les plus nulles à espérer avoir une étoile sur l’entrée de la commune, il y a le dernier critère, « pour l’honneur », qui s’appelle « La Visite du jury ». Trois points sont analysés par l’inspecteur.

Point 1 : la présence d’un élu avec lui. En gros, s’il était tout seul (inexistant ou initié), zéro point. Si un élu était là, une ou deux étoiles ; s’il a payé le repas le midi et le vin, là, c’est trois ou quatre étoiles (si le vin était bon).

Point 2 : organisation de la visite. S’il n’y avait pas de visite, c’est zéro. Si la visite a été « initiée » (y avait des pancartes, peut-être, je sais pas ce que ça veut dire), c’est une étoile. Si elle est « réalisée » (on voit pas comment ça ne pourrait pas être le cas), c’est deux ou trois étoiles. Et si elle est « confortée » (j’imagine que ça veut dire que tout le village a fait une ola à chaque passage de l’inspecteur), c’est 4 points (four points, vier Punkte).

Et point 3 : pertinence du circuit. S’il n’y a pas de pertinence, encore zéro ; si elle est « initiée » (ça passe dans une décharge ?), c’est un point et ainsi de suite :

Grille 4

Évidemment, à la lumière de ces informations fracassantes (jamais révélées par le Canard enchaîné), je ne suis plus vraiment surpris que ma ville ait gagné sa fleur. Je pense même que la maire a dû tenter un pot de vin pour s’en assurer une deuxième, mais l’inspecteur a dû lui faire remarquer que malgré la qualité du déjeuner et du chorizo grillé au thym arrosé de porto, ça risquait de se voir un peu…

Paris : les bons plans des frères Karamazov

#Frères Karamazov

Éparpillés aux quatre coins du monde, ce blog est le point de rencontre des six frères Karamazov, qui n’ont jamais perdu le contact. Profondément inspirés par leur culture slave (et six slaves, c’est qu’ils se nettoient), ils décrivent ici les tendances qui enrobent leur quotidien.
Aujourd’hui, nous laissons la parole à Alexeï, le benjamin des six frères, qui nous fait part de ses fascinantes découvertes des lieux les plus inconnus de la capitale française, Paris.

Mon spot secret : Châtelet (Les Halles)

Hi guys !

Comment ça va bien aujourd’hui ? Feelin’ good ? Je vous emmène aujourd’hui dans un lieu plutôt secret et peu connu : Châtelet Les Halles. Ici, sur près de 40 hectares, s’étend tout un quartier de la capitale. On y trouve un parc, une canopée (en cours de construction, stay tuned 😉 ) et un centre commercial avec des boutiques pointues comme la Fnac (qui vend des ventilateurs Dyson, cool 😉 ), H&M (des fringues de qualité à tarif mini 😉 ), Go Sport (des équipements sportifs haut niveau 😉 ) ou bien encore Mac Donald’s (l’inventeur du food truck sans truck 😉 ).

Halles anciennes

Initialement, ce lieu était l’endroit où se pratiquait la vente en gros de produits alimentaires. On appelait ça « Les Halles » parce que les aliments étaient abrités sous des halles. #astuce. Démolies dans les années 70 (et les halles ont été expatriées à Rungis), elles ont laissé la place au Forum (le nom du centre commercial) et à un grand parc au-dessus qui attire toute une faune interlope : danseurs de hip-hop, SDF et toxicomanes.

Pour manger, c’est l’embarras du choix, je vous conseille la rue Montorgueil, assez peu connue à part des vrais parisiens 😉

Pour boire un verre, c’est le choix de l’embarras, ma préférence va au HideOut Chatelet de la rue des lombards. Un lieu totalement typique et un secret spot incredible.

Et pour des rencontres sexy, direction Saint-Denis St, une petite ruelle piétonne tortueuse pleine de charmantes frenchies (mais pas que…) à des tarifs avantageux (-20% si vous venez de ma part 😉 )

Je dois tout de même vous le dire, il y a un truc assez chiant avec ce quartier, c’est qu’il est difficilement accessible. Seuls cinq lignes de métro, deux RER et une cinquantaine de bus vous y emmènent. C’est peu, mais le jeu en vaut la chandelle, surtout les samedis après-midi, où l’on peut déambuler le long des rues avec un million et demi d’autres personnes.

Enjoy my secret spot and if you see me there, say hello 😉 !

Love
Xoxo
Alexeï

Anusologie : une pratique ancestrale pour mieux se soigner

Selon des croyances ancestrales (et du crâne lui aussi ancestral, comme on disait dans un dessin animé de mon enfance), l’anus est le miroir de l’âme et celui du corps. Véridique. Enfin, c’est ce que m’a dit un chamane. Il faut toujours écouter les chamanes. Les types qui se nourrissent de fougères et d’infusions d’orties les bons jours ne peuvent pas mentir. Ou alors pour qu’on leur file une côte de bœuf en loucedé.

En effet, chaque petite ride de l’anus dit énormément sur notre état de santé. Ce n’est pas une surprise, d’ailleurs, si la lecture de l’anus (ou « anusologie ») est pratiquée depuis la nuit des temps dans de nombreuses classes de CP d’Isère. L’anusologie a également fait l’objet de plusieurs ouvrages, beaucoup de colloques (et de coliques, LOL), et une école française de l’anusologie a été ouverte en France en 1965, puis fermée en 1966, puis ouverte en 1967, et refermée en 1968, comme constipée à jamais…

Je vous avoue, même si je trouve le principe de l’anusologie fascinant (lire l’état du corps grâce à l’anus, la seule porte d’entrée dans notre organisme à part la bouche, m’étonne encore aujourd’hui), j’étais sceptique. Mais après la consultation, j’ai bien vu que ça pouvait sauver des vies. Car on peut très clairement mettre en œuvre un programme de compléments alimentaires à bases de graines germées pour combler les déficits alimentaires et les problèmes de nos organes lus dans l’anus. En un mot comme en cent : adieu le cancer ! Prends ça dans ta gueule, Angelina Jolie, tu te serais faire lire l’anus, tu aurais toujours tes ovaires.

Alors comment ça se passe ? Pour ne pas vous mentir, ça ressemble un peu comme quand on va chez le proctologue, l’avantage, c’est qu’on ne vous met pas un doigt dans le cul. Généralement, l’anusologue inspecte les parois et les rides autour de l’anus grâce à une loupe lumineuse. Il peut aussi prendre en photo votre anus et le regarder directement sur son ordinateur. Parfois, il arrive qu’il renifle ou humecte votre trou. Cela dépend des tendances de l’anusologue. Puis, grâce à un jeu de 32 cartes de lecture (on retire du 2 au 6 dans les quatre couleurs ainsi que les jokers), il interprète ce qu’il a vu, senti et touché.

Comme je le disais, mon expérience a été très concluante. J’ai vécu deux consultations à un an d’intervalle, et j’ai été assez étonné des résultats.

Pour la première, après avoir inspecté mon anus, la praticienne a tout de suite identifié une faiblesse du foie et une certaine nervosité. Tout juste, auguste ! C’est exactement le même diagnostic que mon médecin de famille ! Après une cure de gousses d’ail mélangées à de l’huile dégraissée de noix de coco pendant six mois, j’ai eu mon second rendez-vous avec mon anusologue. Tadam ! Elle n’avait jamais vu un anus aussi lisse ! Il faut dire que son mélange aromatique m’avait fortement constipé dès les premiers jours. Mais, selon elle, j’étais guéri de ma faiblesse du foie et de ma certaine nervosité.

Alors, est-ce que je recommande l’anusologie ? Plutôt, oui. Mais ce n’est pas efficace pour tout. Cela permet de soigner seulement le cancer, la tuberculose, l’obésité ou encore la grippe. Mais pour une sciatique ou les pieds plats, ce n’est pas la solution miracle…

Edit : OUUUUUPS ! Pardon, je me suis trompé, je voulais parler de l’IRIDOLOGIE, la guérison du corps par l’analyse de l’iris de notre œil, et pas de l’anusologie, qui j’en suis sûr n’existe même pas ! Ah la boulette !

Et là, c’est le Mont-Blanc

Bon alors, les gars, on va s’arrêter cinq minutes et profiter du paysage. Je les vois, les kakous, j’en ai dans chacun de mes cours, qui descendent les pistes comme sur un circuit de Formule 1. Ça dévale à toute berzingue et ça voit rien de la montagne. Alors, comme vous m’avez engagé pour une journée rando, on va faire une pause et je vais vous parler des Alpes. Parce que, déconnez pas, les parigots, mais les Alpes, c’est fantastique. Vous êtes pas de Paris ? Vous êtes du Pays de Savoie ? Non. Alors, vous êtes de Paris. Fin de la discussion.

Regardez en face. Là, devant vous, la corniche avec deux rochers, c’est l’Escarpin Alsacien. On voit bien la forme de l’escarpin qui se dessine à travers les nuages. Juste à côté, c’est l’Aiguille du Pin. Et à droite de l’Aiguille du Pin, c’est le village de Saint-François d’Assanges. Là où qu’il y a les chalets en bois. Vous voyez ? Regardez maintenant le chalet le plus à gauche, derrière ce qu’on appelle la Montée de l’Ure en rut, c’est le chalet de la Tarente. Et bien, entre ce chalet et l’Aiguille du Pin, pile devant, c’est la Dent du Requin Marlowe. Et bon, bah, juste derrière, c’est le Mont-Blanc.

Maintenant, retournez-vous et regardez la montagne opposée. C’est ce qu’on appelle le Massif du Singe Malicieux. C’est superbe, non ? Le point le plus haut, c’est la Pointe de la Baleine Geignarde, avec tout de suite à gauche, le Pic du Renard des Forêts. Ne ratez pas l’Aiguillette de la Miction Vaginale et enfin, la Corniche de Maurice Jacquet. Maurice Jacquet, c’était un pote. Un pisteur. Un vrai. Un mec qui en avait. Des couilles grosses comme des pastèques eurasiennes. Je vais vous dire, ce type serait toujours en vie si un petit connard de la ville ne s’était pas paumé sur le Chemin de la Mouette Aride. Une vacheté. Je vous jure. Et entre les deux, par beau temps, bah, on peut voir le Mont-Blanc.

Pivotez d’un quart de tour, maintenant. Cette grande chaîne montagneuse, c’est la Gorge du Pic-vert tacheté. Ça, c’est magnifique. On peut voir toutes les Alpes depuis là : le Goulet de l’Élan galant, la Ravine du Cerf à deux bois, la Flèche du Mont d’or Monégasque, l’Éperon de la Vache sacrée, la Spicule des Agnostiques tondus, la Vallée de la Goélette verte. Et à côté, entre la Pente des Amants déchus et la Cordillère du Golet, tout droit, bah, c’est le Mont-Blanc.

Et enfin, au Sud, on a tout le Massif de la Mouche hirsute. C’est la plus belle chaîne de la région. Si on a le temps, on ira faire du hors-piste là-bas. Juste à côté du Refuge du Gnou vomissant. On traversera la Forêt des Charpentes dorées pour remonter sur le village de La Sainte-Madeleine, ensuite direction le Glacier des Joues de porc farcies, le Sentier du Python des neiges, et on terminera sur le Versant de la Belette marâtre, à côté du Plateau du Polatouche sautillant. De là-haut, il suffit de regarder face au Pic de la Corne rousse et, paf, le Mont-Blanc.

Le bon sens en action

Je ne connais pas Guy Birenbaum, je le suis sur Twitter, je le lis sur le Huffington Post, je le vois à la télé, je l’écoute (pas souvent) sur Europe 1, mais je ne l’ai jamais rencontré ni vu ni parlé et je ne doute pas que « dans la vraie vie, il est très gentil ». En revanche, dans la vie irréelle des internets, je le connais plutôt bien même si je n’ai aucune idée de son métier. Je l’imagine éditeur / journaliste / polémiqueur. Mais je crois surtout que son métier, c’est spécialiste. « Spécialiste de quoi ? », pourrait-on me demander. « Spécialiste sur le tas », comme le répondait Robert Bidochon à un présentateur télé l’interrogeant sur sa venue dans une émission de témoignage dans l’excellent album de bédé « Les Bidochons Téléspectateurs ». Internet, politique, immigration, santé, médecine, société, il n’y a pas un sujet sur lequel Guy n’a pas un avis. Et surtout un avis tranché et définitif. Un avis qu’il partage notamment dans une série qui s’appelle « Birenbaum bashe (remplacer ici par n’importe quel sujet d’actualité) ».

Son omniscience semble ne pas avoir de limite (oui, c’est redondant, je vous emmerde) : Marseille, Lampedusa, les vapoteurs, Montebourg, Facebook et j’en passe. MAIS surtout, il est systématiquement et TOUJOURS du côté de la veuve et de l’orphelin quel que soit le sujet (les homos, les électeurs, les malades, le contribuable, les enfants…), et avec un bon sens qu’il érige souvent comme une prise de position radicale. « Le Front National, c’est mal ! Et non, je n’ai pas peur ! J’ose le dire, et je l’ai déjà dit il y a un an et et il y a deux ans, m’en fous ! Rien à battre ». « Ceusses qui likent le bijoutier de Nice, c’est mal ! Eh ouais ! Et je vous unfollowe, et j’ai pas peur ! Et tant pis si je me fais des ennemis ». « Voler l’argent public, c’est dégueulasse ! J’dénonce, rin à péter ! ».

Je lui en veux pas, hein, chacun fait ce qu’il peut pour casser sa croûte, mais toute cette « saine indignation », comme disait ma grand-mère, ne pourrait-elle pas servir à élever l’âme de nos contemporains plutôt qu’à les diviser ? Quand on lit les commentaires, c’est systématique : il y a ceux qui étaient déjà d’accord avec l’auteur qui affichent leur contentements (façon « j’espère que ce très beau texte ouvrira les yeux aux racistes du monde entier ») et ceux qui étaient déjà contre et qui sont encore plus en colère qu’auparavant (façon « Et si c’était votre fils qui avait été le bijoutier de Nice ? »).

J’ai cité Guy, mais il n’est pas le seul. Il y en a un autre, peut-être pire, c’est Christophe Conte. Critique de disque devenu « chroniqueur bad boy » sur le blog des Inrocks, il rédige des « billets durs » où il ne se prive pas d’attaquer les personnes avec qui il est en désaccord. Il s’en prend même à François Hollande. Ça, c’est pour dire qu’il égratigne les puissants. Bon, c’est pour lui dire qu’on attend encore les résultats de l’élection de 2012. Mais quand même. Dans les faits, c’est pareil : de la diatribe agressive dont le but est de générer désespérément du trafic et qui, à la longue, fatigue. Ça fatigue parce que bon, comme l’a dit Maickel Melamed : « Etre en vie est la plus belle chose qui puisse vous arriver. Tirez-en parti, et partagez ça autour de vous ». Alors plutôt que de nous rappeler le merdier dans lequel on vit, Guy, Christophe, vous ne voulez pas nous élever ?

La. Ponctuation ?

virgule

Internet, est un véritable vivier de talents qui a permis à nombre d’entre eux d’émerger, et de devenir, aujourd’hui… des stars. Deux corps de, métier ont été principalement révélés par cet accélérateur de carrière : d’un côté les artistes (là-dedans je fourre aussi bien les chanteurs / les dessinateurs de bédés / les vidéastes – et de l’autre les, journalistes.

Et aujourd’hui je suis vraiment ; heureux de pouvoir les lire… sur des sites internet prestigieux offrant, des conseils malins sur l’usage des réseaux sociaux l’apport, de protéines dans les aliments traditionnels ou, tout, simplement les nouvelles fonctionnalités de Facebook. Grâce à eux ! Je m’instruis mais également : je me cultive.

Pourtant il arrive, toutefois et, vraiment je tiens à le dire – cette remarque n’est pas du tout méchante) que je sois un peu, déconcentré par de nouveaux usages de la langue française qui parfois me posent des problèmes : de compréhension. Peu de chances… que ces auteurs, puissent se tromper » me dis-je souvent en mon, for intérieur ‘c’est sûrement moi qui ne suis pas, dans le coup, comme disent ; les jeunes’.

Alors je cherche à comprendre mais, vraiment certains usages de la ponctuation comme l’omniprésence, de virgules, dans les textes à des, endroits où elles n’ont rien, à faire selon mon, éducation judéo-chrétienne me, posent de réels soucis ? de compréhension. D’une façon générale la ponctuation quand elle ; est mal fichue : fait d’un texte qui pourrait, être clair, un truc imbitable. Vous ne, trouvez pas non ?

Mendicité

Sarkozy

Comme tout le monde, ça m’a un peu chamboulé, je ne vous cache pas, cette histoire de l’UMP. Ces pauvres gens, devoir payer 11 millions d’euros. Pour tout vous dire, quand j’ai entendu ça, je n’ai même pas trop compris ce qu’il se passait. J’ai guetté un explainer de Slate qui a l’habitude de dégainer n’importe quelle explication à n’importe quel phénomène comme « pourquoi il fait nuit en pleine journée ? » (parce qu’il y a des nuages). Mais je n’ai rien vu venir, comme disait ma sœur Anne. Enfin, je l’ai peut-être raté. Parce qu’en ce moment, chez Slate, on s’occupe moins d’explainer que d’infographies un peu incompréhensibles (ça s’appelle des « DATAVIZ ») où on nous montre dans un dégueulis de couleurs quel village du littoral a voté pour qui ou bien qui a le moins de chance d’avoir un carré vert le même jour de l’année que vous.

Alors, j’ai dû chercher TOUT SEUL, comme un grand, sur les internets, pourquoi donc l’UMP devait payer autant. Et j’ai appris ce que tout le monde savait, mais comme je ne lis pas les journaux, je n’étais pas au courant : c’est que l’UMP a un peu feinté sur les comptes de sa campagne présidentielle pour rester dans les clous de la somme maximale autorisée à dépenser si on veut s’en faire rembourser environ 50%. En dépensant 400 000 euros de plus que ce qu’elle avait le droit (sur 22 millions et des brouettes), le plafond était dépassé et donc nakache pour l’UMP, merci de bien vouloir rendre les 11 millions qu’on vous avait versés.

Évidemment, ça a été des cris d’orfraie dans le parti de l’opposition avec un Copé qui pour une fois aurait bien voulu que Fillon ait remporté la présidence de l’UMP. Mais finalement, la solution a été trouvée : une souscription, un grand emprunt national (qui, j’imagine, pourra être déduit des impôts, donc, c’est UN PEU comme si l’État payait quand même).

« Bonjour, je suis désolé de vous importuner pendant votre trajet, je sais que vous êtes souvent sollicité, mais si je fais la manche aujourd’hui, c’est que moi et ma famille politique, on a nulle part où dormir ce soir. Il ne nous manque que 11 millions d’euros pour passer la nuit à l’hôtel et rester digne. Tous les gestes comptent, les plus petits, mais surtout les plus grands, alors faites pas vos radins et ouvrez votre cœur et votre portefeuille ».

(dialogue d’illustration, ne représentant pas tout à fait la réalité)

À peine quelques jours après l’ouverture de la souscription, déjà plus d’un million d’euros avait été récolté, annonçait Copé tout sourire. Reste plus que dix, ça va être chaud, les gars, parce que les motivés ont été les premiers, maintenant, va falloir ramer sévère pour faire raquer le reste de la population (quel dommage d’avoir à ce point tapé sur les gays quand on sait l’énorme pouvoir financier qu’ils représentent).

Sur Twitter, il y a eu des rigolos qui ont envoyé des bonnes blagues à l’UMP, celui de vnz m’a fait beaucoup rire :

Travailler plus

Mais le plus drôle, c’est Maître Philippe Blanchetier, l’avocat de Nicolas Sarkozy qui s’est plaint sur BFM TV en déclarant :

« Pour 400.000 euros, pour 2% (de dépenses supplémentaires, ndlr), on prive le premier parti d’opposition républicain de ses moyens financiers »

C’est le principe même du PLAFOND. Genre, « bon, ok, on a dépassé, mais JUSTE de 2%, ça va quoi, c’est tranquille ». Non, mais imagine, tu déclares aux impôts 2% de moins pour éviter de passer une tranche et tu te fais choper et là, tu leur sors : « Non, mais OK, D’ACCORD, mais ÇA VA, c’est JUSTE 2%, c’est COMME l’UMP, merde, fais chier ».

Bref, en fait, y avait un truc qui m’interrogeait encore dans cette histoire ubuesque, c’était de savoir s’il y avait un recours possible pour Sarkozy. Bien sûr, Slate semble toujours trop occupé avec ses DATAVIZ pour me faire un explainer, alors c’est à nouveau BFM TV et Maître Philippe Blanchetier qui ont répondu à ma question : il n’y a plus de recours possibles. Celui du Conseil Constitutionnel était le dernier. Mais sur Europe 1, une lueur d’espoir renaquit sous la sagesse de la parole libérée de Nadine Morano : elle se demandait le 4 juillet dernier si cette décision était « attaquable au niveau européen » et d’ajouter : « Le souci avec le conseil Constitutionnel, c’est qu’il n’y a pas de juridiction d’appel. Et cela pose un problème au regard de ce qu’on considère être la Justice ».

Vu que le Conseil Constitutionnel était déjà un recours après la décision de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, on peut résumer Nadine Morano ainsi : la bonne justice, c’est celle qu’on peut saisir autant de fois qu’on le veut jusqu’à ce qu’on ait le jugement que l’on souhaite.